"Règlements de
comptes à Nice",
Blog de Georges Moréas,
3 décembre 2007.
A Nice, les années 90 auront été marquées par une hécatombe de truands. Le point de départ est donné par la mort de Sébastien Bonventre, dit Bastien, considéré à l’époque comme le parrain niçois, et qu’on dit associé aux italo-grenoblois dans l’exploitation de bon nombre de bars, et dans le bizness de la prostitution : douze balles dans la peau, tirées par deux hommes à moto. Crime sans coupable, comme souvent dans les règlements de comptes, mais on murmure le nom de Marcel Diavoloni, alias Marcel le bègue. En tout cas, celui-ci ne porte pas le deuil. Mais le poste de parrain ne reste pas longtemps vacant. Michel Luisi, après un exil en Italie, revient au pays. Il reprend la gérance de « L’iguane café », que tenait Bonventre. Cet établissement, un piano-bar célèbre à Nice, est en quelque sorte le sceptre du parrain. Celui qui le détient est le roi de la pègre. En 1993, la guerre éclate sur la Baie des Anges. Une demi-douzaine de seconds couteaux sont exécutés, bientôt suivis d’une série d’attentats à l’explosif. Banditisme ou terrorisme ? La PJ y perd son latin. Pour dire qu’on fait quelque chose, Paul Quilès, alors ministre de l’intérieur, envoie une compagnie de CRS. Puis la PJ décide de taper dans la fourmilière. Début mars, les policiers ramassent une vingtaine de suspects. L’un d’eux principalement retient leur attention. Il s’agit de Jean-Claude Oliveiro, dit le fou, qu’on soupçonne d’une ambition démesurée.
Michel Luisi n’a pas le temps de se faire une opinion. Il est abattu au volant de sa voiture, près du port, à Nice, le 29 mars 1993.
Quant à Oliveiro, il est relâché faute de preuves. Pour lui, le couperet tombera quatre ans plus tard. En juillet 1997, deux hommes à moto l’arrosent à la 9mm. À l’autopsie, le médecin légiste ne comptera pas moins d’une quinzaine de balles.
Les mois suivants marquent une pause, sans qu’on sache si on la doit à la mort de Luisi ou à la présence des CRS.
Puis l’hécatombe reprend avec la découverte, le 8 octobre, de deux petits truands en morceaux, retrouvés dans les casiers de la gare de Nice.
Le jour de Noël, c’est Richard Ughetto qui tombe. Il est criblé de balles par trois hommes cagoulés, à la sortie d’une boîte de nuit. Je dois avouer qu’aucun des anciens de la BRI de Nice ne le pleurera, puisqu’on le tient pour responsable de la mort de l’inspecteur Charles Marteau.
De 1995 à 1998, on se croirait dans un western : Casabianca, abattu au volant de sa voiture. Vincent gravement blessé. Picat, exécuté d’une balle dans la tête. Picardo, Borde, Sarmianto, Marani, Colpaert, Taran, Meillan, Oliveiro, Ellena, Fellah, Coronia, Fratoni (le fils de Jean-Dominique Fratoni, celui de l’affaire Agnelet), Kalka, etc. Tous tués par armes à feu.
Le 18 décembre 1998, dans le parking de sa résidence, c’est au tour de Marcel Diavoloni. Vingt balles dans la peau. Le mois suivant, c’est son lieutenant, Jean-Louis Goiran. En juin 1998, Roger Generotti et Camille Panizolli sont abattus à quelques jours d’intervalle.
Puis les choses se calment. Les rares survivants doivent se dire qu’il serait temps d’effacer l’ardoise. Mais qui sont-ils ?
À ma connaissance, on n’a jamais vraiment su qui tirait les ficelles.
On a parlé de la mafia calabraise, de la mafia russe, toutes deux bien implantées sur la Côte d’Azur. Mais cela ne semble pas très sérieux. Alors, simplement une rivalité entre deux bandes de voyous cupides et mégalomaniaques ?
Sans doute. À moins qu’une poignée de niçois anonymes aient décidé de nettoyer la ville, et, une fois le ménage terminé, de ranger les armes et de reprendre une petite vie pépère.
Va savoir ! Tout est possible, à Nice.
Michel Luisi n’a pas le temps de se faire une opinion. Il est abattu au volant de sa voiture, près du port, à Nice, le 29 mars 1993.
Quant à Oliveiro, il est relâché faute de preuves. Pour lui, le couperet tombera quatre ans plus tard. En juillet 1997, deux hommes à moto l’arrosent à la 9mm. À l’autopsie, le médecin légiste ne comptera pas moins d’une quinzaine de balles.
Les mois suivants marquent une pause, sans qu’on sache si on la doit à la mort de Luisi ou à la présence des CRS.
Puis l’hécatombe reprend avec la découverte, le 8 octobre, de deux petits truands en morceaux, retrouvés dans les casiers de la gare de Nice.
Le jour de Noël, c’est Richard Ughetto qui tombe. Il est criblé de balles par trois hommes cagoulés, à la sortie d’une boîte de nuit. Je dois avouer qu’aucun des anciens de la BRI de Nice ne le pleurera, puisqu’on le tient pour responsable de la mort de l’inspecteur Charles Marteau.
De 1995 à 1998, on se croirait dans un western : Casabianca, abattu au volant de sa voiture. Vincent gravement blessé. Picat, exécuté d’une balle dans la tête. Picardo, Borde, Sarmianto, Marani, Colpaert, Taran, Meillan, Oliveiro, Ellena, Fellah, Coronia, Fratoni (le fils de Jean-Dominique Fratoni, celui de l’affaire Agnelet), Kalka, etc. Tous tués par armes à feu.
Le 18 décembre 1998, dans le parking de sa résidence, c’est au tour de Marcel Diavoloni. Vingt balles dans la peau. Le mois suivant, c’est son lieutenant, Jean-Louis Goiran. En juin 1998, Roger Generotti et Camille Panizolli sont abattus à quelques jours d’intervalle.
Puis les choses se calment. Les rares survivants doivent se dire qu’il serait temps d’effacer l’ardoise. Mais qui sont-ils ?
À ma connaissance, on n’a jamais vraiment su qui tirait les ficelles.
On a parlé de la mafia calabraise, de la mafia russe, toutes deux bien implantées sur la Côte d’Azur. Mais cela ne semble pas très sérieux. Alors, simplement une rivalité entre deux bandes de voyous cupides et mégalomaniaques ?
Sans doute. À moins qu’une poignée de niçois anonymes aient décidé de nettoyer la ville, et, une fois le ménage terminé, de ranger les armes et de reprendre une petite vie pépère.
Va savoir ! Tout est possible, à Nice.
Ca fait longtemps que "les fils de" ont fait des études, les luttes ne se situent plus au même niveau !
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