lundi 29 novembre 2010

Deux


Alfred Wald et Ellen Wiesner,
La Jetée-Promenade, 1940 (Blog "Hailfingen, la fin d'une vie").


Grand-tante Toni, Promenade des Anglais, 1925 (rv3child).


Maria et Edi, plage Beau Rivage, 1951 (greenstuder).



Murray, Jardin Albert 1er, 1951 (Cunard Yanks).

(The Davis Family UK).

Séduction en B.ardot


Mai 1957, Brigitte Bardot n'est pas à Cannes mais à Nice, en tournage, où elle a organisé une fête dans un jardin privé :
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00001912/brigitte-bardot-a-organise-la-bb-party

Séduction en B.elmondo


Joyeuses Pâques (1984), Georges Lautner.

dimanche 28 novembre 2010

Il cacciatore


Lac de Fontanalba au pied du Mont Bego (vers 1877),
Nicolaï Ivanovich Yourassof (Collection du Musée Masséna, Nice).



Avec lui entrent les puissances du beau et du bien. Forme luisante, altière et vivante de l'irréparable, il receuille en sa figure la trace et les miroitements de ce qui n'existe plus; il n'advient que comme apparition, vif passage de l'éternité, sans promettre aucun avènement; il est le koloss qui découpe dans le temps et réserve sur la terre la place de ce que le monde aurait pu être. Ses bois éraflent un peu l'angoisse.


Qui ?


Le daim.

(Nicole Brenez, "The swiftest the dearest", in De la figure en général et du corps en particulier. L'invention figurative au cinéma, De Boeck, 1998, p. 153).


Gardanne (13).

La cathédrale orthodoxe de Nice Saint-Nicolas.

Avenue de la Victoire... (Et le retour de la panthère)







(FIFRE)



Portraits (3)


Hiver 1931-32 (Marino Zermac).


Place Garibaldi, août 1961 (olivier32).

Eté 1949 (Yolande Skinazi-Berletti). Ci-dessous : Jardin Albert 1er.




Juin 1950 (Daniel Brun Caporali).

vendredi 26 novembre 2010

Quelle photo de star ? (2)


Aéroport de Nice...

1955 : Le Duc de Windsor et son carlin (Edward Quinn).


Octobre 1957 : Jayne Mansfield et son pékinois (Claude Azoulay).

Mai 1974 : L'équipe du film Cent mille dollars au soleil d'Henri Verneuil. (De gauche à droite) Devant, au centre : Lino Ventura, Andréa Parisy, Jean-Paul Belmondo.

Sim, place Garibaldi, le 24 juillet 1971 (AFP).

Le culturiste Marcel Rouet (à gauche, le seul en pantalon) au port, 1949 (Roger Trigeaud).

Vivien Leigh et Laurence Olivier, 1953 (Ezzal).

jeudi 25 novembre 2010

Nice jazzZz... 95 (3ème partie)

3/3 Radieuse malgré l'écho polaire que lui renvoient les Niçois en goguette, elle arpente la scène en glissant, au détour d'un rap, quelques invectives - « Get up, motherfuckers ! » - qui montrent qu'elle n'est pas dupe. Même ses efforts pour entamer un embryon de dialogue - « Are you nice in Nice ? » - s' avèrent sans retombées flagrantes. Au milieu du show, Neneh sort alors sa botte secrète : « Un ange va venir me rejoindre. Je suis très honorée de chanter à ses côtés même s'il porte un maillot du Manchester United... » La famille beauf devant nous se lève comme un seul homme en hurlant « Youssou N'Dour, ouai-ais ! », imitée par l'ensemble des festivaliers azuréens, qui reconnaissent l'intro de la chanson du poste. Debout et captivé tout au long du morceau, le troupeau s'apaise ensuite, visiblement repu de ce qu'il était venu quêter. Man child obtient néanmoins lui aussi les faveurs dues à son rang de mini-tube hexagonal, mais c'est sans conteste la reprise ultra-fidèle du Crosstown traffic de Jimi Hendrix au rappel - précédée d'une nouvelle vacherie : « On va en faire une dernière, que vous soyez contents ou pas.... » - qui recueillera les manifestations de liesse les plus franches. Mise au parfum du résultat des récentes élections municipales à Nice, Neneh Cherry aura après le concert matière à ruminer un peu plus sa passagère amertume : « Un ancien type du Front national' Putain, on aurait dû me le dire avant, j'aurais fait conspuer son nom ! Ceci dit, la présence sur leurs terres de gens comme Youssou ou moi est la meilleure réponse à apporter à ces connards. »Elle éclate de rire, part retrouver sa petite famille et son groupe qui discutent à la fraîche pendant que Youssou N'Dour fait un carton sur scène. Le fond de l'air est africain, alors qu'en bas la ville meurt un peu plus dans la nuit. Les retraités dorment, sans doute apaisés par les patrouilles privées qui sillonnent la baie. Neneh Cherry est décidément trop belle pour eux. Christophe Conte

Quelle photo de star ? Jazzmen (1)


Gare de Nice, 1948. (De gauche à droite) A la fenêtre : Django Reinhardt, Challain Ferret / Sur le quai : Joseph Reinhardt et Stéphane Grappelli.


Devant le Negresco, 1948. (De gauche à droite) 1er rang : Toots Thielemans, Sadi / 2ème rang : Herman Sandy, Baby Dodds, Bobby Jaspar (Photo de H. Sandy prêtée à Marc Danval).


Festival de jazz de Nice, 1983. De gauche à droite : Tito Puente, Dizzy Gillespie, Sacha Distel (Raph Gatti, AFP).


Festival de 1948 : Rex Stewart (ci-dessus) et Vernon Story - même orchestre.

Le quartier Libération va mal : accident mortel

"Au lendemain de la mort d'un piéton causée par la chute d'un morceau de balcon, des ouvriers ont sécurisé hier le Palais Toscana. Sa façade tombait en poussière.
Consternation au marché de la Libération. La mort d'un piéton, heurté à la tête par la chute d'un morceau de balcon, était hier encore au centre de toutes les conversations. Avec ce leitmotiv chez des passants incrédules : « Ça pouvait tomber sur n'importe qui... » Il était environ 10 h 15, samedi, lorsqu'un élément de maçonnerie s'est détaché du troisième étage du Palais Toscana, un bel immeuble niçois, 22 avenue Malausséna. Tuant quasiment sur le coup un retraité de 65 ans, Michel Garibbo, ancien inspecteur principal des impôts, affecté pendant une vingtaine d'années à la brigade financière de la police judiciaire. « J'ai senti un souffle derrière moi, et tout de suite un énorme bruit sourd. Comme si une conduite de gaz venait d'exploser », témoigne Robert. Occupé à déplacer une pile de cagettes, ce marchand de primeurs n'a dû son salut qu'à la chance. Le bloc de mortier s'est abattu à quelques centimètres de lui : « Je me suis retourné et j'ai vu cet homme à terre. Il est décédé en quelques secondes. » Seul réconfort pour Robert : « Je pense que le malheureux ne s'est rendu compte de rien et qu'il n'a pas eu le temps de souffrir. » Le commerçant, très choqué, se promet de prendre quelques jours de repos : « Cette histoire m'a secoué. Ma fille de 18 ans, qui tenait l'étal avec moi, a passé la journée à pleurer. Et encore, on se dit que si c'était arrivé une heure plus tard, ce n'est pas un mort qu'il faudrait déplorer mais peut-être sept ou huit. En fin de matinée, le marché est bondé et les gens s'arrêtent sur le trottoir pour bavarder. »

Hier, deux ouvriers d'une entreprise spécialisée dans les travaux acrobatiques ont poursuivi leur travail de sécurisation du Palais Toscana, mettant à nu les balcons rongés par le temps. Verdict sans appel : « La façade est pourrie. Regardez, pas besoin de burin, on fait tout dégringoler à la main ! » L'immeuble date de 1923. À cette époque, les éléments d'ornementation étaient façonnés dans un mortier grossier constitué de chaux, de sable et de ciment. Le tout plaqué sur une structure de ferraille et de brique rouge. Sous l'effet conjugué des infiltrations et des écarts de température, cet enduit se délite et finit par tomber en poussière. Les ouvriers ne sont donc pas surpris : « Les fragments de parement qui s'effondrent, c'est plus fréquent qu'on ne le croit. Simplement, d'habitude, il n'y a personne dessous... » Françoise Monier, l'adjointe au maire d'astreinte, rappelle que les travaux de ravalement venaient d'être votés. Pour l'élue, aucune faute ne peut être reprochée à la copropriété, même si sa responsabilité se trouve engagée." (Franck Leclerc, Nice-Matin, lundi 15 novembre 2010).

Braquage à Libération le mois dernier : http://sabrinalovenice.blogspot.com/2010/10/cet-apres-midi-la-quelquun-filme-le.html

Fanfare jazz au marché Libération cet été : http://www.youtube.com/watch?v=rrKIZYU_A00

samedi 20 novembre 2010

Film sur l'affaire des SDF de Nice

"Dépôt de plainte original à Nice : trois SDF s’élèvent contre l’ « atteinte à leur liberté individuelle », cela quelques semaines après la mise en application d’un arrêté municipal prohibant la mendicité dans le centre-ville. En effet, suivant l’initiative prise il y a un an par le maire de La Rochelle, Michel Crépeau, Jacques Peyrat, depuis le 5 juin, interdit « la mendicité assise ou allongée de nature à entraver le passage des piétons ». Cette décision se solde, sur le terrain, par le passage de minibus de la police municipale dans les rues de Nice, chargés de la conduite des sans abri au refuge du Mont-Chauve, à plus de 10 kilomètres de la ville : une opération désormais routinière, qualifiée de « rafle » par Joseph Ciccolini, avocat et président de l’association Le Bien Public. Avec la Ligue des Droits de l’Homme et Démocratie pour Nice, cette association s’est mobilisée pour donner aux SDF les moyens de protester contre l’arrêté estimé illégal et de saisir le tribunal administratif afin de voir suspendre son exécution. Certains marginaux affirment avoir été transférés de force « hors la ville » alors qu’ils ne mendiaient pas. L’un d’eux a choisi de répondre par l’obstination : trois fois de suite, il s’est vu relégué au refuge forcé. Et de glisser, en Diogène des temps modernes : « Ils se fatigueront avant nous » (Laurence Despins, "La rafle des SDF", Le Point, n°1245, 27 juillet 1996).
Extraits
du film :
http://www.myspace.com/video/vid/1785095125

Portraits (2)


Nadyr et les roses de Cimiez, août 1950 (Gilbert Mayer).


Maman (Claire Chantal).

1951.

Novembre 1953.

Portraits (1)

1951(greenstuder).

Jean et oncle Ado Oderbergin, 1972 (Famille Laponce).

Maurice Moeterlinck à la Réserve, circa 1947.

vendredi 19 novembre 2010

Nice jazzZz... 95 (2ème partie)

Neneh et son chéri nous le confirmeront d'une seule voix Man est "strictement composé de chansons, des ballades avec des cordes et des titres plus rock, mais pas trop de rap, ni de dance. J'ai toujours essayé de tourner la norme et le hip-hop est malheureusement devenu une musique vulgarisée. J'ai eu envie de m'en détacher, de revenir à des racines plus solides. Nous avons travaillé dans plusieurs villes Londres, Stockholm et Malaga, en Espagne, où nous sommes désormais installés, Cameron et moi. Après celui-ci, j'aimerais retourner très vite en studio pour enregistrer des titres tels que nous les jouons en live, des choses plus directes. Tricky avait commencé à collaborer avec nous, mais on a laissé tomber parce que son style est trop personnel, trop marqué. Son travail est exceptionnel, complètement fou, mais une telle présence risquait de créer la confusion, alors que ce nouvel album doit marquer un changement brutal d'attitude. J'ai tellement joué la carte de l'éclectisme jusqu'ici qu'on peut légitimement se demander où se situe ma vraie personnalité. Cette fois, nous voulions décider de tout à trois, quitte à laisser par la suite des gens de l'extérieur remixer à leur guise certains titres pour des maxis."
Des nouveaux titres, il n'y en aura qu'une poignée durant le concert, constitué en grande majorité des chansons de Homebrew. Pour avoir une idée approximative de ce qui nous attend en janvier, on appréciera le traitement infligé aux anciens titres, notamment cette version bouillonnante de Money love où Neneh Cherry tutoie sans la moindre gêne les sommets périlleux du rhythm'n'blues féminin façon late sixties. La voix, avantageusement maltraitée par une angine, improvise des envolées rocailleuses dont on ne la savait guère familière. En fermant les yeux, on croirait entendre une Aretha Franklin ou une Ann Peebles, qui ont sûrement foulé en leur temps des planches voisines. Juste derrière, sa reprise de Trouble man - issue d'un futur album en hommage à Marvin Gaye - aurait dû faire enfin se lever la foule. Malheureusement, comme Bordeaux et Lyon, Nice a l'humeur de pierre et l'assistance bcbg se fait même prier pour applaudir. Chacun ici est visiblement venu pour Youssou N'Dour et devait penser en arrivant que Neneh Cherry est le nom d'une marque de chocolats qu'on offre à Noël. Pendant le concert, une sexagénaire liftée au mortier aura, en se tournant vers sa fille, cette sentence définitive: "C'est vrai qu'elle a quelque chose de Cindy Lauper." Oui, oui, chère madame, un peu d'Isabelle Aubret aussi. Cameron, lui, masque son énervement en criant, gesticulant, applaudissant pour dix. Il reprend les chansons en chœur, lance de loin des private-jokes qui font sourire sa charmante épouse, brise un peu la glace dans le périmètre où nous nous trouvons. Le magnifique Feel it donne le ton des ballades du disque a venir : abyssales et sinueuses, avec des boucles qui rappellent évidemment Bristol, cette scène aujourd'hui tellement pillée - et éparpillée -, mais dont Cameron fut il y a six ans le principal artificier. Il serait d'ailleurs fort cocasse que Neneh Cherry, à la sortie de son disque, se fasse taxer d'opportunisme trip-hop, alors que son mari détient quasiment à lui seul les droits filiaux du genre. Autant reprocher à la femme de Landru d'allumer un feu. Pourtant, Man, le premier single prévu, fait irrésistiblement songer à Portishead avec lesquels, visiblement, la maison Cherry Bear - l'unité d'action du couple - partage les disquettes de samples. Mais si elle n en possède pas les mystères, Neneh Cherry apporte un supplément de glamour qui fait défaut à la chair triste de Beth Gibbons. 2/3