jeudi 29 juillet 2010

mercredi 28 juillet 2010

La panthère (1)


Jardin Albert 1er (J.-C. Curtet).


Par Amanda Lear, panthère de Roxy Music (La panthère de Nice, Encre sur papier, 34x29, Galerie Princesse de Kiev, Nice).

mardi 27 juillet 2010

Dans la patrie de Malongo (2)

Photos : Chris Henley et atheroftheweasel.


Dans la patrie de Malongo (1)

Photos : elenat11 et Margaret Rhodes.

Nice et la pègre : les années 90.

"Règlements de
comptes à Nice",
Blog de Georges Moréas,
3 décembre 2007.

A Nice, les années 90 auront été marquées par une hécatombe de truands. Le point de départ est donné par la mort de Sébastien Bonventre, dit Bastien, considéré à l’époque comme le parrain niçois, et qu’on dit associé aux italo-grenoblois dans l’exploitation de bon nombre de bars, et dans le bizness de la prostitution : douze balles dans la peau, tirées par deux hommes à moto. Crime sans coupable, comme souvent dans les règlements de comptes, mais on murmure le nom de Marcel Diavoloni, alias Marcel le bègue. En tout cas, celui-ci ne porte pas le deuil. Mais le poste de parrain ne reste pas longtemps vacant. Michel Luisi, après un exil en Italie, revient au pays. Il reprend la gérance de « L’iguane café », que tenait Bonventre. Cet établissement, un piano-bar célèbre à Nice, est en quelque sorte le sceptre du parrain. Celui qui le détient est le roi de la pègre. En 1993, la guerre éclate sur la Baie des Anges. Une demi-douzaine de seconds couteaux sont exécutés, bientôt suivis d’une série d’attentats à l’explosif. Banditisme ou terrorisme ? La PJ y perd son latin. Pour dire qu’on fait quelque chose, Paul Quilès, alors ministre de l’intérieur, envoie une compagnie de CRS. Puis la PJ décide de taper dans la fourmilière. Début mars, les policiers ramassent une vingtaine de suspects. L’un d’eux principalement retient leur attention. Il s’agit de Jean-Claude Oliveiro, dit le fou, qu’on soupçonne d’une ambition démesurée.
Michel Luisi n’a pas le temps de se faire une opinion. Il est abattu au volant de sa voiture, près du port, à Nice, le 29 mars 1993.
Quant à Oliveiro, il est relâché faute de preuves. Pour lui, le couperet tombera quatre ans plus tard. En juillet 1997, deux hommes à moto l’arrosent à la 9mm. À l’autopsie, le médecin légiste ne comptera pas moins d’une quinzaine de balles.
Les mois suivants marquent une pause, sans qu’on sache si on la doit à la mort de Luisi ou à la présence des CRS.
Puis l’hécatombe reprend avec la découverte, le 8 octobre, de deux petits truands en morceaux, retrouvés dans les casiers de la gare de Nice.
Le jour de Noël, c’est Richard Ughetto qui tombe. Il est criblé de balles par trois hommes cagoulés, à la sortie d’une boîte de nuit. Je dois avouer qu’aucun des anciens de la BRI de Nice ne le pleurera, puisqu’on le tient pour responsable de la mort de l’inspecteur Charles Marteau.
De 1995 à 1998, on se croirait dans un western : Casabianca, abattu au volant de sa voiture. Vincent gravement blessé. Picat, exécuté d’une balle dans la tête. Picardo, Borde, Sarmianto, Marani, Colpaert, Taran, Meillan, Oliveiro, Ellena, Fellah, Coronia, Fratoni (le fils de Jean-Dominique Fratoni, celui de l’affaire Agnelet), Kalka, etc. Tous tués par armes à feu.
Le 18 décembre 1998, dans le parking de sa résidence, c’est au tour de Marcel Diavoloni. Vingt balles dans la peau. Le mois suivant, c’est son lieutenant, Jean-Louis Goiran. En juin 1998, Roger Generotti et Camille Panizolli sont abattus à quelques jours d’intervalle.
Puis les choses se calment. Les rares survivants doivent se dire qu’il serait temps d’effacer l’ardoise. Mais qui sont-ils ?
À ma connaissance, on n’a jamais vraiment su qui tirait les ficelles.
On a parlé de la mafia calabraise, de la mafia russe, toutes deux bien implantées sur la Côte d’Azur. Mais cela ne semble pas très sérieux. Alors, simplement une rivalité entre deux bandes de voyous cupides et mégalomaniaques ?
Sans doute. À moins qu’une poignée de niçois anonymes aient décidé de nettoyer la ville, et, une fois le ménage terminé, de ranger les armes et de reprendre une petite vie pépère.
Va savoir ! Tout est possible, à Nice.

lundi 26 juillet 2010

Dernière plage




Photos : ms vie.

Ben / Bruno Serralongue


Ben, photographié par Cristina Filetto, le 15 juin 2000.


En légende on peut lire : "Les pompiers sont quotidiennement confrontés aux images les plus atroces. Ils ne sont pas près d'oublier celles qui ont motivé leur intervention, hier soir à Nice, à la hauteur de Rauba Capeu. Sur le rivage de Castel-Plage un homme était la proie des flammes. (...) Des résidus de bidon en plastique laissent penser que l'inconnu a bel et bien mis lui-même fin à ses jours avec un solvant d'une redoutable efficacité (...). Les constatations des inspecteurs de permanence du commissariat central de Foch n'ont permis de relever que de bien maigres indices : trois clés, quelques pièces de monnaies... ainsi que les reliquats d'un pull en laine beige à grosses côtes (...), des lambeaux de pantalon (...), et des espadrilles".

Jazz 2011 : Prince veut succéder à Drouot.

"Le chanteur Prince
candidat à la reprise du
Nice Jazz Festival",
LeMonde.fr,
25 juillet 2010.

Le chanteur s'est associé pour déposer un dossier de candidature avec les producteurs Pascal Bernardin et Emmanuel de Buretel.

On savait le chanteur américain Prince prompt à se décider au dernier moment pour diffuser l'un de ses albums ou à donner un concert comme celui qui a eu lieu au New Morning, à Paris dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 juillet, annoncé quelques heures avant.
Cette fois, c'est le Nice Jazz Festival qui intéresse le chanteur et guitariste, 52 ans, associé pour déposer un dossier de candidature avec les producteurs Pascal Bernardin (Bernardin Productions) et Emmanuel de Buretel (Corrida, par ailleurs patron de la maison de disque
Because, distributeur en France du précédent CD de Prince, Lotus Flower).
Contacté par téléphone, dimanche 25 juillet, à l'Espace Nikaïa de Nice, trois heures avant le dernier concert de la tournée européenne du chanteur débutée le 4 juillet, Pascal Bernardin a donné au Monde quelques précisions. "Lorsque nous étions allés le voir à Minneapolis, en mars et avril, pour préparer cette tournée, Prince nous avait parlé du festival de jazz de Montreux, en Suisse, où il a joué à deux reprises. Il nous a dit avoir envie de s'occuper d'un festival qui permettrait aux artistes de se rencontrer, d'avoir des projets ensemble. Et puis, dans le bureau de la production, lors du concert de Werchter, en Belgique, le 10 juillet, on a reparlé de cette idée. Je savais que le Nice Jazz Festival allait faire l'objet d'une nouvelle délégation de service public pour les années 2011 à 2013. Avec Emmanuel de Buretel, nous avons commencé à travailler sur ce dossier. "

"Prince adore le jazz"
Pour l'heure, le trio Prince-Bernardin-de Buretel va donc déposer un dossier de candidature auprès de la mairie de Nice. La décision a été prise vendredi 23 juillet et rendue officielle lors de la conférence de presse de présentation du concert de Nice, le 25 juillet. Le maire UMP Christian Estrosi, qui devait assister au concert de Prince, a d'ores et déjà fait part à M. Bernardin de sa satisfaction à l'annonce de cette candidature.
Emmanuel de Buretel nous a précisé, toujours par téléphone depuis Nice et après avoir salué l'opération de diffusion de l'album 20Ten par Courrier international que le projet en était au stade du démarrage. "D'autres candidats peuvent se présenter. Ce qui intéresse Prince, c'est que cela soit fait avec deux producteurs indépendants et dans un pays avec lequel il a beaucoup d'attaches. Prince adore le jazz, il en joue à l'occasion, ses musiciens viennent de là. Et il aussi une idée ouverte du jazz. Il pourrait intervenir en partie comme directeur artistique, développer des idées que nous serions chargés de concrétiser. "

Nouvelle tournée ?
M. Bernardin, à qui Le Monde a précisé que le dossier d'appel d'offres devait être déposé avant le 15 septembre, devrait voir les services culturels de la mairie de Nice en début de semaine. Par ailleurs le producteur nous a indiqué que Prince pourrait revenir en tournée européenne en septembre ou octobre dans des pays qui n'ont pas été visités cet été (Italie, Pays-Bas, Grande-Bretagne…). Aussi, l'idée d'un ou plusieurs concerts sur le bassin de Neptune du château de Versailles n'est pas abandonnée, ainsi que celle d'une résidence de plusieurs jours ou semaines dans une salle parisienne.
Dimanche 25 juillet, à l'issue de son concert, le chanteur devait recevoir d'Emmanuel de Buretel un disque d'or pour Lotus Flower, certifiant 50 000 exemplaires de l'album vendus en magasin en France. - Sylvain Siclier

vendredi 16 juillet 2010

Jazz à Cimiez : la fin

Photo : spacedog
"Nice Jazz Festival : la dernière danse ?",
Le Petit Niçois,
16 juillet 2010. 
 
Pour sa dernière édition dans les jardins et arènes de Cimiez, l’événement entend bien quitter ce lieu de prestige de belle manière.

La rumeur insistante courrait depuis quelques temps déjà. Le couperet est tombé fin juin : en 2011, le Nice Jazz Festival sera transféré dans le jardin Albert 1er et au Théâtre de Verdure, au grand dam des amoureux du festival. Un lieu d’accueil que l’événement avait investi dès la tenue de sa seconde édition en 1971, et ce jusqu’en 1973, assurant le relais du festival voisin d’Antibes qui avait alors suspendu sa programmation.
Ce n’est qu’en 1974 que les jardins et arènes de Cimiez deviennent hôtes à part entière de l’événement, conférant au festival tout ou partie du charme et de l’âme qu’on lui connaît.
Le Nice Jazz Festival connaît donc un des tournants majeurs de son histoire, et les interrogations quant à cette évolution sont forcément nombreuses et légitimes. Et ce d’autant plus qu’une nouvelle DSP (Délégation de service public) devra être rapidement nommée, celle confiée à Gérard Drouot Productions arrivant cette année à échéance. Hors celle-ci n’entrera en vigueur qu’en janvier 2011, soit tardivement pour une manifestation de cette ampleur. Mais l’heure n’est pas encore à la nostalgie, et avant cette nouvelle mouture, reste à profiter de l’édition 2010, avec une programmation de haut vol, comme à l’habitude.

Le jazz : la base
Lors de ces deux précédentes mandatures, Gérard Drouot avait réconcilié les puristes avec le festival, en renouant avec une programmation davantage axée autour du jazz. Ce sera à nouveau le cas cette année, avec une affiche qualitative qui associera talents renommés et en devenir. Du Richard Bona Band au bassiste Ron Carter, de l’inimitable voix d’Al Jarreau au jazz improvisé de Bojan Z, en passant par le grand Herbie Hancock ou le Pat Metheny Group, le festival accueillera quelques-uns des plus influents piliers du jazz, sous toutes ses coutures.
Mais la programmation n’en reste pas moins ouverte aux autres styles, plus ou moins proches du jazz, comme en témoigne la présence de Laurent Garnier, sans aucun doute l’un des meilleurs DJ au monde, la venue des deux guitaristes virtuoses Rodrigo y Gabriela, ou celle d’Hindi Zahra et ses délicieuses ballades folk/soul.
Huit soirées et une cinquantaine de concerts pour une dernière danse dans le cadre bucolique des oliviers, dans l’antre des arènes, et sur le sable de la scène Matisse ; de dernières déambulations au gré des allées « Miles Davis » et « Dizzy Gillepsie », en attendant une édition 2011 qui revêtira un tout autre visage, avec pour commencer, une politique tarifaire semble-t-il plus abordable. Affaire à suivre…
A noter également que le Nice Jazz Festival Off investira à nouveau plusieurs lieux de la ville pour mettre en évidence les talents locaux. De la Place du Palais de Justice à l’aéroport, de la Gare Thiers au Marché Saleya ou au Marché St Roch, entre autres, une grosse vingtaine de formations feront montre de tous leurs talents, parmi lesquels le RSAJ Band, la Cie So What, le Carole Nakari Trio, ou Jessica Grosman.
Matthieu Bescond

jeudi 15 juillet 2010

Surf ?

(John Rohan)

(twoeyes)

mardi 13 juillet 2010

Plus de bains à La Tour Rouge






Première photo en partant du haut : 1962. Les deux autres : 1933.
Les trois appartiennent à Uebersicht (Liliane).

De vagues en générations


Famille Resca. L'arrière grand-père en été / '20.


Famille Sartori. Les grands-parents et leurs petits-fils en hiver / '70.

Plage 2000

Au meurtre ?

Eau froide !

Photos : Armand líos.

lundi 12 juillet 2010

Sur les studios de cinéma : Photos de plateau (3)


1.


2.

3.

1. Décors des Aventures de Till L'Espiègle (Gérard Philipe et Joris Ivens, 1956).
2. Anouk Aimée : Les Mauvaises rencontres (Alexandre Astruc, 1955).
3. Elizabeth Taylor.

dimanche 11 juillet 2010

Sur les studios de cinéma : Photos de plateau (2)

4.

5.

6.

7.

4. et 5. Photogrammes tirés du film de Marie Berthelius, La Victorine, 90 ans de cinéma à Nice (2009) - 4. : Michèle Morgan.
6. et 7. Epoque des premiers studios - 6. : L'équipe d'Abel Gance en 1917.

Sur les studios de cinéma : Photos de plateau (1)

08.

09.

10.

11.

08. Blues Brothers 2000 (John Landis, 1997); photo freeriders.
09. Matthew Modine : Hairy Tale (Gene Quintano, 2002 - Inédit); photo freeriders.
10. Brigitte Bardot : Les Bijoutiers du clair de lune (Roger Vadim, 1958); photo Sipa Press.
11. La "Villa Arpel", inventée par Jacques Tati et Jacques Lagrange pour Mon oncle en 1958. Détruite après le tournage, elle fut recréée à échelle réelle et exposée en 2009 au CENT QUATRE à Paris avec tous ses accessoires.

vendredi 9 juillet 2010

Le casse de Nice : Pivot raconte Spaggiari

"Quand Spaggiari passait
à Apostrophes"
Le Journal du Dimanche,
23 avril 2008.

Albert Spaggiari revient sur le devant de la scène grâce au film de Jean-Paul Rouve, Sans arme, ni haine, ni violence. Bernard Pivot raconte sa rencontre étonnante avec un homme en cavale. Ce dernier avait donné rendez-vous au journaliste dans un hôtel milanais pour une interview à l'émission "Apostrophes". Bernard Pivot dresse l'esquisse d'un filou plutôt qu'un bandit.


Albert Spaggiari, au collège dit Bébert Spaghetti, avait publié un récit de sa jeunesse sous le titre Journal d'une truffe. En argot, la truffe est un imbécile manipulé, ce qu'il avait été et ce qu'il était encore puisque les principaux bénéficiaires du "casse du siècle", son Oeuvre - pillage des coffres de la Société générale de Nice -, avaient été ses commanditaires du milieu marseillais. La truffe est aussi un champignon très recherché. Lui aussi l'était. En cavale en Italie, il était entré en correspondance avec moi pour que j'aille clandestinement l'interviewer à l'occasion de la sortie de son livre. Puisqu'il avait fait son coup "sans arme, ni haine ni violence" (c'était son credo et c'est le titre du film que Jean-Paul Rouve a tiré de la vie du voleur), j'avais accepté. J'aimais bien, de temps en temps, faire une "Apostrophes" canaille (3 juin 1983). Le court entretien - un quart d'heure - a été enregistré dans une pièce nue d'un hôtel minable de Milan. Mais était-ce là qu'il vivait ? Moumoute, grosses lunettes marron. Ce jour-là, il ressemblait à Oskar Werner, le Jules du film Jules et Jim, de Truffaut. A la question : "Votre profession sur votre passeport ?", il me répondit : "Ecrivain", parce que "c'est très passe-partout". C'était un filou intelligent, plutôt sympathique, un faux fragile, un agité de la fanfaronnade, un accro de la gloriole, ce que montre très bien Jean-Paul Rouve, acteur et réalisateur. S'il fallait lui trouver un correspondant dans la bande dessinée, ce serait les Pieds Nickelés. Le petit livre que leur consacre l'historien Jean Tulard (Les Pieds Nickelés de Forton, Armand Colin) me conforte dans cette idée. A ceci près que Spaggiari, toujours déguisé, la tête toujours recomposée, était à la fois Croquignol et son long nez, le borgne Filochard, et le barbu Ribouldingue, fumeur de cigares comme le Niçois. Et tous les quatre malins, provocateurs, escrocs, bons vivants et rigolards. Quelques mois après l'interview, en haut de l'avenue Mac-Mahon, je m'entendis interpeller joyeusement par mon prénom. L'homme retira ses lunettes noires, mais pas sa barbe ni sa perruque. C'était Spaggiari. Paris lui manquait.
Bernard Pivot

De haut en bas :
- Albert Spaggiari et son avocat Maître Jacques Peyrat - futur maire de Nice -, se rendent au tribunal.
- "L'envol" de Spaggiari près du Palais de Justice rue de la Préfecture : Jean-Paul Rouve dans Sans arme, ni haine, ni violence (2008).
- Ian McShane est le "Cerveau" dans le pendant anglais des Egouts du paradis de Giovanni, The Great Riviera Bank Robbery (Francis Megahy), tous deux réalisés en 79.