Rue de la Boucherie Impitoyable ciapacan
Propriétaire du café de la Régence et ami des animaux, M. Joubert est révolté par le spectacle donné dans la rue par le ciapacan (attrape-chien) Botta, qui, après avoir pris au lasso un chien errant par une patte arrière, essaie de le tirer sans ménagement vers sa voiture-fourrière. D'un coup de canif bien ajusté, le toutou martyrisé est libéré, mais M. Joubert est aussitôt verbalisé par le gardien de la paix Quaranta. Le Petit Niçois s'insurge contre ce « pouvoir tyrannique » et se désole de constater qu'en temps de guerre - nous sommes en avril 1918 - on ne trouve pas de ciapacan compétent, les deux titulaires du poste, qui, eux, agissaient sans brutalité, étant mobilisés.
Fleuve Paillon On n'est jamais trahi que par les chiens
C'est un pêcheur qui découvre dans le lit du fleuve le corps de Jean-Jacques S., une balle de 22 long rifle tirée dans le cœur à bout portant, emballé dans des sacs de Royal Canin. Les soupçons se portent sur son ex-femme, Danielle, puis sur Max, le nouvel ami de cette dernière, les trois personnages ayant en commun la profession d'éleveurs de dogues. Jean-Jacques s'était rendu chez son ancienne épouse pour lui réclamer de l'argent et s'était retrouvé en présence de Max. Une dispute ne tarda pas à éclater, ce 24 mars 1988. Mais qui, de Max ou de Danielle, a tiré, les deux amants s'accusant mutuellement ? En janvier 1991, Max et Danielle, en dépit du choix pour leur défense de Me Jacques Vergès, sont condamnés solidairement à vingt ans de réclusion, dont les deux tiers incompressibles pour Max.
Boulevard de Cimiez La tragédie du 23 février 1887
Ce matin-là, le boulevard n'est plus qu'un immense campement de fortune sur lequel erre une population effrayée en caleçon ou chemise de nuit. A 5 heures, un grondement sourd s'est fait entendre dans toute la ville et, lui succédant, comme un coup de tonnerre : les murs, les meubles se mettent à bouger, les cloches tintent, les chiens hurlent. C'est un tremblement de terre ! A 6 heures 5 et à 6 heures 30, nouvelles secousses, plus faibles. Les gens sortent de leurs habitations qui avec un matelas, qui avec une chaise, et se placent au milieu de la chaussée ou dans des endroits découverts. A 8 heures 5 et 8 heures 50, répliques : toutes les horloges publiques s'arrêtent. En Italie, la catastrophe fait plusieurs centaines de morts. Dans les Alpes-Maritimes, on compte huit victimes dont deux à Nice et un millier de sinistrés. Les dégâts matériels sont considérables. Témoin de cette journée à Nice, Guy de Maupassant écrira dans le journal Le Littoral illustré : « Contre le tremblement de terre, il n'y a rien et cette certitude entre en nous bien plus par le fait que par le raisonnement. » Il parlera d'un « peuple fou d'épouvante ».
Rue Saint-François-de-Paule L'enfer au paradis
Le parterre, les galeries et le paradis du théâtre municipal sont combles en cette soirée du 23 mars 1881, au moment où la grande chanteuse Bianca Donadio s'apprête à entrer en scène pour une dernière représentation de Lucia di Lammermoor, de Donizetti. Mais, au lieu de se lever à 20 heures, le rideau prend feu ! Une épaisse fumée se dégage dans la salle et les lustres s'éteignent. L'incendie, semble-t-il, est parti des décors à la suite de l'explosion d'une conduite de gaz. Dans l'obscurité, c'est la panique ! Chacun évacue les lieux comme il le peut, des malheureux sont piétinés dans les escaliers. Certains blessés se réfugient dans l'église Saint-François-de-Paule. Construit tout en bois en 1776, le Théâtre italien (qui deviendra municipal) brûlera toute la nuit. Des courageux retournent dans la fournaise pour tenter de retrouver un parent. Certains y laissent la vie. Au même instant, dans la rue, un bourgeois indigné frappe à coups de canne un homme qui se demande à haute voix si les billets vont être remboursés. Quant à la cantatrice, elle reste digne dans son évanescent costume de scène. Le nombre de victimes ne sera jamais précisément connu. Le bilan de cette tragédie pourrait s'élever à plus d'une centaine de morts, 59 cadavres seulement ayant pu être identifiés.
N° 35 avenue de la République Comme chien et chat
Le jeune Jean Téobaldi, 22 ans, qui seconde sa mère à l'armurerie jouxtant l'immeuble où il habite, croise dans le couloir le concierge, Alexandre Manini, 57 ans, et son chat, alors que lui-même se dirige vers sa cave, tenant en laisse un chien-loup. « Baston » générale en cette chaude matinée du 11 août 1935 ! « J'aurai ta peau ! » dit Manini en étranglant Téobaldi tandis que son matou se fait saigner. « Espèce de Piémontais ! » répond le jeune Niçois, naturalisé de fraîche date. Excédé, le concierge va dans sa loge récupérer dans un panier d'osier son colt 11 mm, le pointe sur Jean Téobaldi et fait feu. Les médecins de Saint-Roch ne réussiront pas à sauver la vie de l'apprenti armurier.
Le jeune Jean Téobaldi, 22 ans, qui seconde sa mère à l'armurerie jouxtant l'immeuble où il habite, croise dans le couloir le concierge, Alexandre Manini, 57 ans, et son chat, alors que lui-même se dirige vers sa cave, tenant en laisse un chien-loup. « Baston » générale en cette chaude matinée du 11 août 1935 ! « J'aurai ta peau ! » dit Manini en étranglant Téobaldi tandis que son matou se fait saigner. « Espèce de Piémontais ! » répond le jeune Niçois, naturalisé de fraîche date. Excédé, le concierge va dans sa loge récupérer dans un panier d'osier son colt 11 mm, le pointe sur Jean Téobaldi et fait feu. Les médecins de Saint-Roch ne réussiront pas à sauver la vie de l'apprenti armurier.
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