"J'ai toujours été gentiment irritée par les 3 immeubles blancs carrés à stores rouge orangé (en pleine lumière sur la photo) qui masquent la majeure partie de la ville. Malgré d'innombrables circulations dans le quartier, je n'ai jamais pu les localiser et les voir de près. Ils ne se trouvent pas le long d'une rue ! Or aujourd'hui j'ai voulu aller faire un tour dans une allée desservant des résidences, allée dont je connais le départ, mais que je n'ai jamais suivie très loin. Allée dessinant des virages en montée. J'ai vite compris qu'avec ces "Constellations de Fabron" ainsi qu'annoncé sur les pancartes, je tenais les impertinents qui me bouchent la vue ! Très vite je me suis retrouvée derrière et au-dessus de trois grandes barres dont je connaissais bien la façade sud mais rien de plus que la face sud : les trois barres du boulevard Napoléon III en face de l'IUT. Et entre elles, la villa Pastorelle."
"La Pastorelle est une villa à l'italienne, dont le parc descendait, selon des sources qu'il faudrait vérifier, "jusqu'à la mer". Aujourd'hui, copropriété divisée en appartements, dominée par le boulevard Napoléon III et les Constellations (ou encore entre l'IUT et le garage BP Geloen), son parc a été divisé et reloti il y a déjà très longtemps en multiples parcelles. Pour certains on est sur les premiers contreforts de Fabron. C'est aussi déjà un peu la Lanterne. Il y a 10 ou 12 ans, j'étais allée me promener avenue des Bosquets, à partir de son croisement avec l'avenue Joseph Giordan, et avais été surprise d'y découvrir, en retrait entre les haies de deux villas, un pseudo temple antique précédé d'un bassin, isolé au milieu d'une pelouse et entourée de grilles. Un passant d'un certain âge m'avait appris qu'il s'agissait du témoignage d'une époque, vers 1930, où la propriété de la Pastorelle, encore entière, avait été offerte par la France à Bao Daï, empereur du Tonkin destitué (le Tonkin correspond au nord du Viet Nam). Intéressée par ces révélations, je les avais notées sur un petit papier. En faisant du rangement dernièrement, je suis tombée sur ce petit papier que j'avais gardé. Mais hélas pas de trace de ce fait sur la toile... Le même passant m'avait raconté aussi habiter le quartier depuis toujours et se souvenir être allé, vers le début des années 60, chercher du lait à une ferme "avec des vaches" sur la Corniche Fleurie..."
"Au nord, par contre je retrouve des petites villas tranquilles, (...) je découvre une discrète impasse bordée par une maison basse étonnemment ornée (on se prend à rêver de réminiscences de villas romaines ayant pu exister - qui sait - à l'endroit même)."
Textes et photos Isabelle Duneau 2007-2010 http://mysteresdelalanterne.blogspot.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire