vendredi 16 juillet 2010

Jazz à Cimiez : la fin

Photo : spacedog
"Nice Jazz Festival : la dernière danse ?",
Le Petit Niçois,
16 juillet 2010. 
 
Pour sa dernière édition dans les jardins et arènes de Cimiez, l’événement entend bien quitter ce lieu de prestige de belle manière.

La rumeur insistante courrait depuis quelques temps déjà. Le couperet est tombé fin juin : en 2011, le Nice Jazz Festival sera transféré dans le jardin Albert 1er et au Théâtre de Verdure, au grand dam des amoureux du festival. Un lieu d’accueil que l’événement avait investi dès la tenue de sa seconde édition en 1971, et ce jusqu’en 1973, assurant le relais du festival voisin d’Antibes qui avait alors suspendu sa programmation.
Ce n’est qu’en 1974 que les jardins et arènes de Cimiez deviennent hôtes à part entière de l’événement, conférant au festival tout ou partie du charme et de l’âme qu’on lui connaît.
Le Nice Jazz Festival connaît donc un des tournants majeurs de son histoire, et les interrogations quant à cette évolution sont forcément nombreuses et légitimes. Et ce d’autant plus qu’une nouvelle DSP (Délégation de service public) devra être rapidement nommée, celle confiée à Gérard Drouot Productions arrivant cette année à échéance. Hors celle-ci n’entrera en vigueur qu’en janvier 2011, soit tardivement pour une manifestation de cette ampleur. Mais l’heure n’est pas encore à la nostalgie, et avant cette nouvelle mouture, reste à profiter de l’édition 2010, avec une programmation de haut vol, comme à l’habitude.

Le jazz : la base
Lors de ces deux précédentes mandatures, Gérard Drouot avait réconcilié les puristes avec le festival, en renouant avec une programmation davantage axée autour du jazz. Ce sera à nouveau le cas cette année, avec une affiche qualitative qui associera talents renommés et en devenir. Du Richard Bona Band au bassiste Ron Carter, de l’inimitable voix d’Al Jarreau au jazz improvisé de Bojan Z, en passant par le grand Herbie Hancock ou le Pat Metheny Group, le festival accueillera quelques-uns des plus influents piliers du jazz, sous toutes ses coutures.
Mais la programmation n’en reste pas moins ouverte aux autres styles, plus ou moins proches du jazz, comme en témoigne la présence de Laurent Garnier, sans aucun doute l’un des meilleurs DJ au monde, la venue des deux guitaristes virtuoses Rodrigo y Gabriela, ou celle d’Hindi Zahra et ses délicieuses ballades folk/soul.
Huit soirées et une cinquantaine de concerts pour une dernière danse dans le cadre bucolique des oliviers, dans l’antre des arènes, et sur le sable de la scène Matisse ; de dernières déambulations au gré des allées « Miles Davis » et « Dizzy Gillepsie », en attendant une édition 2011 qui revêtira un tout autre visage, avec pour commencer, une politique tarifaire semble-t-il plus abordable. Affaire à suivre…
A noter également que le Nice Jazz Festival Off investira à nouveau plusieurs lieux de la ville pour mettre en évidence les talents locaux. De la Place du Palais de Justice à l’aéroport, de la Gare Thiers au Marché Saleya ou au Marché St Roch, entre autres, une grosse vingtaine de formations feront montre de tous leurs talents, parmi lesquels le RSAJ Band, la Cie So What, le Carole Nakari Trio, ou Jessica Grosman.
Matthieu Bescond

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire